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Journal de Ndjolé
13. mai
2022
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NDJOLE PAYE T-ELLE LE PRIX DE SON HISTOIRE ?

Il ne se passe pas un mois sans que la presse ne publie une histoire morbide ou insolite qui s’est déroulée dans la ville de Ndjolé. De ces multiples publications, il en ressort chez les gabonais un imaginaire assez effrayant de cette ville qui est en réalité victime de son histoire. Explication.

Pour une meilleure compréhension de l’histoire de Ndjolé, il faut d’abord savoir que son statut colonial n’était pas assez reluisant. En 1898, elle devient un bagne notamment son île appelée « île prison » aujourd’hui dénommée « île samory ».  Une œuvre de « génie » de Savorgnan de Brazza. Oui, Ndjolé était une prison pour un grand nombre de résistants et rois africains comme Samory Touré, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Fassiné Oularé, Ago-li-agbo, Dossou Idéou, Aja Kpoyizoum et bien d’autres. Etre le bagne des résistants africains n’a jamais été apprécié par les Ndjoléens.

Nous ne l’avons jamais apprécié parce que nous le sommes également. En effet, Ndjolé a été le village natal de Emane Ntole, un grand résistant anticolonial qui a lutté durant des années contre l’implantation des français dans la zone de Ndjolé. Avec son armée, il avait décimé plusieurs bataillons de l’armée coloniale et ses Tirailleurs Sénégalais avant d’être arrêté avec son fils Ntole Emane pour être déportés dans la prison de Grand Bassam en Cote d’Ivoire. J’y étais durant 10 jours pour mes recherches sur lui.

Au lendemain du coup d’Etat de 1964, c’est à Ndjolé fief politique de Jean Hilaire Aubame, que les putschistes emmenèrent le Président Léon Mba pour l’installer en résidence surveiller avant que le plan n’échoue suite à la chute d’un arbre sur la route à quelques kilomètres de Ndjolé sous une pluie battante. D’ailleurs cette zone du tronçon est aujourd’hui baptisée « Nkul Léon Mba » en français, « La colline de Léon Mba ». Le Président Léon Mba n’a jamais digéré cette trahison de ses frères de Ndjolé car rappelons-le, sa mère était de Ndjolé.

Dans les années 1990, Ndjolé fut une base arrière de l’opposition lors de l’ouverture démocratique au Gabon. Cette ville de toute son histoire a toujours eu des accents frondeurs ce qui malheureusement a été et est perçue comme un défaut voire même un danger.

Enfin je finis ce résumé historique avec l’histoire qui a vraisemblablement ternie jusqu’à ce jour l’image de Ndjolé. Il s’agit de la mort ou la disparition du prête, l’abbé Jacques Nguema qui fut le curé de la paroisse Saint Michel de Ndjolé.

L’église catholique notamment le Monseigneur André Fernand Anguilet n’était pas allé de main morte avec cette histoire. Il avait dit un jour « Qu’avez-vous fait de l’Abbé Jacques ? Vous l’avez tué ? Vous l’avez mangé ? ». En réalité, beaucoup de gabonais ont condamné les Ndjoléens à cause de cette histoire or dans les faits l’abbé Jacques n’a jamais été tué à Ndjolé mais plutôt a disparu dans la zone du village Andeme entre Ebel et Ndjolé. Depuis cette histoire, tout le monde dit : « Les gens de Ndjolé mangent les prêtres ». Or jusqu’à ce jour, personne ne sait exactement ce qui s’est passé mais pourtant c’est Ndjolé qui en paye les frais.

Il est vrai que la zone de Ndjolé était dangereuse durant de longues années, cela était peut etre dû au caractère guerrier de ses habitants doublé de leur histoire. De nos jours, les habitants de Ndjolé sont accueillants, chaleureux car la ville se trouve au carrefour de cinq provinces. Nous côtoyons toutes les ethnies, nous nous marions avec les fils et filles de ces ethnies.  Malgré cela, nous sommes perçus comme des criminels, des hommes et femmes dangereux, des pestes à ne pas fréquenter.

Je trouve que la presse participe d’une certaine manière à pérenniser cette mauvaise image avec une sélection morbide des sujets traités sur Ndjolé.

Un accident mortel se passe à 20Km avant Ndjolé, on verra en titre : « 5 morts à Ndjolé ». Un assassinat se produit après Ndjolé, dans les titres on fera comme si le crime a eu lieu à Ndjolé. Non, je ne suis pas d’accord. Décès, meurtres, accident, noyade ne riment pas avec Ndjolé. Non !

Ndjolé n’est pas une boucherie humaine, c’est une ville comme toutes les autres. Il n’y a pas que ces sujets à traiter sur Ndjolé, Il y a aussi des hommes et des femmes qui font des choses comme ouvrir des écoles privées, des jeunes qui investissent dans le bois ou dans le commerce, des femmes qui créent des coopératives agricoles, des jeunes et leurs associations communautaires qui posent des actions, il y a le tourisme local qui est une immense matière à traiter. Voici des sujets d’enquêtes, de reportages. Pourquoi n’en parlez-vous pas ? Pourquoi uniquement cette actualité morbide sur Ndjolé ?

Le but n’est pas de restreindre le droit à liberté d’expression des journalistes, loin de là. Toutefois je pense qu’ils ont aussi le devoir de promouvoir les contrées pour attirer des investisseurs, des touristes. Résumé l’actualité de Ndjolé à tout ce qui est lié au crime ne permettra jamais aux touristes et investisseurs de venir dans cette ville. Si vous mettez en avant le côté obscur de Ndjolé, mettez aussi en avant son côté clair. Ce n’est que justice !

J’invite ici nos compatriotes à comprendre que Ndjolé a son histoire, une histoire riche et douloureuse. Nous sommes hospitaliers, pacifiques. Nous ne sommes pas belliqueux mais plutôt fiers et attachés à notre contrée. J’espère que le temps changera l’image erronée que beaucoup ont de Ndjolé. A la presse d’y participer.

Barack Nyare Mba

Blogueur

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Article : Gabon : quelle est l’histoire de l’île Samory ?
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27 avril 2021

Gabon : quelle est l’histoire de l’île Samory ?

Vue de l’île Samory. Crédit photo : Le journal de Ndjolé

L’île Samory est une langue de terre qui mesure 500 mètres de long, couverte par un épais manteau forestier sur le fleuve Ogooué. Avant la transformation de Ndjolé en bagne en 1898, cette île était une île comme toutes les autres.

Les occidentaux qui fréquentaient Ndjolé à cette époque l’appelaient « l’île Missanga ». Contrairement aux autres bagnes du Gabon (Libreville, Loango), l’île Samory était véritablement un lieu d’enfermement par sa géographie. Située dans la ville de Ndjolé, province du Moyen Ogooué, l’île Samory offrait le cadre idéale pour isoler, enfermer les fauteurs de troubles dans les colonies françaises d’Afrique. C’est ainsi qu’en 1898, l’île Missanga ou l’île-prison d’alors recevait son premier pensionnaire.

Le premier fut l’Almany Samory Touré (au milieu de la photo), grand guerrier Guinéen qui lutta farouchement contre la France et fut déporté à Ndjolé pour y purger sa peine. Lors de son incarcération à l’île-prison, il était accompagné de ses deux épouses (photo). L’une d’elles lui donna un enfant à Ndjolé nommé GaboniSaran. Il y avait aussi son ami Morifindjan Diabaté (à droite de la photo), son fils Sarankén Mory (à gauche de la photo) qui avaient été condamnés à la même sentence que lui. Il mourut le 2 juin 1900 à l’âge de 70 ans, des suites d’une pneumonie.

Samory Touré au centre de l’image, ses deux épouses derrière lui, son ami Morifindjan Diabaté à sa droite, son fils Sarankén Mory à sa gauche, une de leur servante et les deux colons à chaque extrémité de l’image. Source : Facebook / Domaine public

Ensuite, il eut cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, résistant Sénégalais et chef des Mourides, qui fut envoyé à Ndjolé pour y être jugé. C’est d’ailleurs à Ndjolé que Cheick Ahmadou Mbamba rencontra Samory Touré pour la première fois. Il mourut dans son pays.

Cheikh Amadou Bamba. Source : Wikipédia / Domaine public

Puis vint Fassiné Oularé, Originaire de Guinée et condamné à perpétuité. Il fut également déporté à l’île-prison. Fassiné Oularé arriva en 1903 mais bénéficia d’une remise de peine en 1911, avant d’être rapatrié dans son pays la même année.

Ensuite, il eut aussi Ago-li-agbo, son nom de naissance était Gouthili, dernier roi du Danhomè. Il arriva à l’île-prison en 1900 à la suite d’une condamnation, et fut rapatrié chez lui en 1910. Il était accompagné de l’un de ses fils Ahlila et de deux de ses femmes. Elles donnèrent naissance à trois garçons à l’île-prison.

Le roi Agoli-Agbo et sa cour. Source : Wikipédia / Domaine public

Dossou Ideou et Aja Kpoyizoum sont aussi des déportés politiques du Danhomè. Ils sont arrivés à l’île-prison en 1902, avant de bénéficier d’une remise de peine 11 ans plus tard. Aja Kpoyizoum mourut noyé accidentellement sur la route les menant à Libreville pour Cotonou. Seul Dossou Ideou retourna au Bénin.

Continuons avec un certain Mohamed, déporté politique de l’Oubangui-Chari (Tchad). Il arriva à l’île-prison en 1906.

Miokhor Diouf et Amadou Fall sont des déportés politiques du Sénégal. Ils arrivèrent à Ndjolé en 1904 et 1906.

Enfin, Amangona et Mombo étaient des déportés politiques de la Côte d’Ivoire. Ils arrivèrent en 1902 et bénéficièrent d’une remise de peine en 1909. Kakou est aussi un autre déporté politique ivoirien, décédé en internement en 1909.

Les habitants de Ndjolé appelaient ces prisonniers « Les Danhoméens« , sans faire de distinction d’origine. De tous ces détenus, Samory Touré fut celui qui marqua l’esprit des populations locales, et même les occidentaux. C’est ainsi qu’après sa mort, l’île fut baptisée à son nom. Depuis lors, nous l’appelons tous, « l’île Samory ».

Beaucoup de choses restent à raconter sur cette magnifique île, qui est un symbole de Ndjolé, mais aussi de la représentation de ce qui est unique chez les Ndjoléens.

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24. avril
2020
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QUE SAVOIR SUR LA CREATION DE NDJOLÉ ?

Vous souhaitez savoir comment Ndjolé a été créée ? dans quel contexte cela a été possible ? Nous allons tenter d’apporter quelques réponses.

Au cours de sa troisième mission exploratoire, la « Mission de l’Ouest Africain », Savorgnan de Brazza souhaitait assurer la liaison avec le congo. Pour ce faire, de Brazza entreprit l’organisation systématique des transports sur l’Ogooué. Il fallait établir des relais pour entreposer les marchandises, organiser les convois de pirogues. C’est ainsi que Savorgnan de Brazza fonda le poste de Ndjolé en Juin 1883. Ndjolé se trouvait à 374 kilomètres du Cap-Lopez et devait jouer un rôle central pour approvisionner les convois.

Il faut savoir qu’avant l’arrivée de de Brazza, Ndjolé était habitée par des occidentaux en plus des autochtones qui y vivaient. Ces occidentaux étaient les protestants de la « Board Foreign Mission of the Presbyterian Church », une mission protestante qui fut cédée en 1893 à la Société des Missions évangélistes de Paris qui s’étaient installés en 1882 à Talagouga (déjà vu sur cette page).

A part ces Missions, il y avait à Ndjolé des établissements commerciaux, une douzaine qui avait pris racine dans le bas Ogooué et même dans Ndjolé. Trois Européens y résidaient (Michelez, Montaignac, et Flicotteau) qu’assistaient 30 Sénégalais.

Retenez que Ndjolé à cette époque n’était qu’une petite bourgade composée de « Trois cases en écorce et en paille ».

Revenons sur de Brazza, une fois qu’il avait foulé ses pieds à Ndjolé il installa ses quartiers à l’île Missanga (Aujourd’hui île Samory). De Brazza et sa suite étaient à l’écart des populations locales qui vivaient dans des villages alentour.

Entre 1887-1888, la ville s’étendit d’abord vers la rive gauche de l’Ogooué (Du côté de l’île Samory) ensuite vers la rive droite (Ndjolé actuel) qui était un espace plus habitable, difficilement inondable et dont l’accès au reste du pays était facile sur la route. C’est ainsi que la rive droite (Ndjolé actuel) fût intégrée.

C’est le 13 Août 1902 que Ndjolé devint une structure quasiment autonome en se transformant en siège de la 2e compagnie jusqu’à sa transformation le 1er Janvier 1908 en 1ère compagnie du bataillon du Gabon.

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24. avril
2020
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L’ARRIVEE DES FANG A NDJOLÉ

Chassés par les Bassa et les hommes d’Ousman Dan Fodio au cameroun, les fangs auraient réussi le tour de force de parvenir sur le territoire gabonais après être passés par la forêt équatoriale autour du XVIIIe siècle. Ils auraient été subdivisés en clans. Alors que certains se seraient dirigés vers les plateaux du Woleu-Ntem et du Haut-Ntem, d’autres auraient conflué vers l’Estuaire, le Moyen-Ogooué et l’Ogooué Ivindo.

Ceux qui avaient choisi le bas Ogooué (Moyen Ogooué) glissèrent jusque vers Ndjolé et s’y installèrent. Selon l’historien Hugues Douckagha, Il devait s’agir des clans :
– Essindzik
– Essidjü
– Essandzole
– Esibang
– Esobame
– Esameyagha
– Esamekep.

Ce site(ndjolé) avait été choisi car il présentait l’avantage d’être la destination finale du sel. Ils s’enhardirent alors à fonder leurs villages dans les environs de Ndjolé.

Qu’en est-il de ces villages qui se formèrent dans les environs du site de Ndjolé ? Louis Bekalé dit qu’il eut :
– Samkita
– Engoungoum
– Mevang
– Metouang
– Minkok Messang
– Megnour
– Otouma
– Akora
– Ebel Alembe
On pourrait aussi y associer
– Ndjengue ville
– Kô Edzue

Aujourd’hui les fangs sont les plus nombreux de Ndjolé, ils partagent en bonne intelligence leur vie quotidienne avec les autres ethnies avec lesquelles les relations sont bonnes.

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24. avril
2020
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QUI SONT LES PREMIERS HABITANTS DE NDJOLÉ ?

CP: Gorce; image de ndjolé, des populations qui voyages

Pour mieux comprendre l’histoire de Ndjolé, nous devons au préalable connaître l’histoire de son peuplement.

Les premiers habitants de Ndjolé sont les akélè selon plusieurs sources dont le livre de Hugues Moukagha dans son livre « Les déportés politiques au bagne de Ndjolé ». Les Akélè sont un peuple qui serait parti de la haute Sanga aux confins du congo et de la centrafrique. Ils auraient ensuite transité par la forêt équatoriale après avoir subi des exactions des Zandé. Puis ils firent une halte dans le bassin supérieur de l’ivindo où ils se seraient séparés du groupe pygmoïde Kota. Ils se seraient ensuite disséminés en plusieurs coins du Gabon parvenant dans la zone de Ndjolé et même de Lambaréné.

Les akélè ont précédé les Kota, les ossyéba, les Povè, les Voubi, les fangs et les adouma à Ndjolé. Quand les fangs sont arrivés à Ndjolé, ils croisèrent les akélè qu’ils auraient appelé les « Oungom » auxquels ils se seraient mêlés dans un premier temps avant de les affronter, de leur arracher leur terre et finir par en être les bénéficiaires exclusifs.

Il était difficile pour ces deux ethnies de vivre paisiblement ensemble car les pratiques et la langue étaient différentes. Ne pouvant pas vivre ensemble, les fangs et les akélè décidèrent de vivre chacun dans son espace, c’est-à-dire chacun dans son village c’est pourquoi nous voyons aujourd’hui les akélè vivre au quartier dénommé « quartier akélè » ou « Bas zaïre » qui se trouve au bord de l’ogooué entre le quartier Missanga et endock. Vous pouvez remarquer que leur village ou quartier actuel est situé en hauteur car ainsi situé ils pouvaient voir venir l’ennemi et mieux défendre leur position. De plus l’abondance en viandes et la proximité avec l’eau , donc l’ogooué, ont été les critères de leur installation actuelle.

Les akélè, les fangs et les autres ethnies vivent aujourd’hui en paix et ont ensemble former le Ndjolé actuel. Cette cohabitation pacifique se traduit par les mariages mixes que nous enregistrons à Ndjolé entre cette ethnie et les autres.
Nous sommes en définitive tous filles et fils de ndjolé quelle que soit notre ethnie.

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24. avril
2020
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QUE SIGNIFIE NDJOLÉ ?

Il y a eu des heures et des années de débats autour de cette question qui fait couler encore beaucoup d’encre et de salives parmi les ndjoléens.

En effet, plusieurs hypothèses sont avancées mais aucune unanimité n’a été trouvée à ce jour. Car certaines définitions arrangent certaines personnes et pas d’autres. Notons que ces désaccords sur l’origine sont d’abord ethniques étant donné que le nom Ndjolé est pour certains fang et pour d’autres Akélè. Mais au-delà de cet aspect ethnique il y a le côté historique (le plus important) qui doit éclairer les ndjoléens sur cette origine.

Pour certains « Ndjolé est un mot akélè qui dérive de Nzoudè ou Nzoulè. Il désigne les noix de couleur jaune ou rouge portées par les régimes d’espèces de palmier-bambou des forêts. Ce bambou était souvent utilisé pour faire la pêche » En somme c’est le bambou de paille.

D’autres comme Louis Bekalé natif de Ndjolé disent que le nom Ndjolé tire son origine du nom d’un akélè. Pour lui en fait, les blancs avaient demandé à cet akélè le nom du lieu où ils se trouvaient, l’akélè pensait que les blancs demandaient son nom. c’est ainsi qui donnait le sien Nzolè que les blancs écorchèrent en Ndjolé. Après cette rencontre, les blancs appelèrent le lieu Ndjolé.

Pour Jean Ndoume Assebe, universitaire de renom, les versions sont nombreuses. Pour certains l’origine de ce nom est imputable à la langue française. Lorsque les français sont arrivés sur les lieux ils ont croisé une belle fille et ont dit qu’elle était jolie ce qui a donné Nzole. Le mot a alors été écorché pour devenir ndjolé. Monsieur Assebe ajoute que pour d’autres c’est le nom d’un roseau car il y a beaucoup de roseau autour de l’île.

Jusqu’à ce jour, aucune explication consensuelle n’a été trouvée sur l’origine de nom Ndjolé. Les recherches se poursuivent, nous pensons que certains parmi vous ont peut-être un éclairage à partager. Nous vous sollicitons.

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24. avril
2020
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QUE SAVOIR SUR LA STATION DE TALAGOUGA ?

La station de Talagouga (Talagouga qui veut dire Le Roger des malheurs) fut fondée en 1882 par le Docteur Nassau, missionnaire américain peu avant l’arrivée de Savorgnan de Brazza. La station de Talagouga est ce qu’on appelle aujourd’hui « L’autre côté de l’Ogooué » dans la zone de l’ancien FOBO.

En effet, les premiers occidentaux à venir à Ndjolé furent les américains avec la mission Protestante. Ils n’étaient pas installés dans le Ndjolé actuel que nous connaissons mais de l’autre côté de l’ogooué.

Une fois Ndjolé conquise par les français, l’administration Française exigea que seul le français soit enseigné et utilisé dans les écoles. Dès lors, des instituteurs sont mis à la disposition des missions américaines puis après la mission passe sous lamain des francais.

En mai 1892, Virgile et Marie Gacon sont les premiers missionaire francais à s’y s’installer. Lui est artisan missionnaire et s’occupe du développement de la scierie. Elle est institutrice. En juillet de la même année arrivent les couples Allégret (Elie et Suzanne) et Teissères (Urbain et Lucie).

L’ile était composée d’une école pour fille et garçon, d’un dortoir fille et garçon, d’une église, d’une scierie, d’une maison pour les missionnaires.

Pour finir sachez qu’il y a eu deux missions de Talagouga. La première, fondée en 1882 par le pasteur américain Nasseau, a été dévastée en 1893 par une crue de l’Ogooué. Elle fut reconstruite par le pasteur Félix Faure, en 1902, sur un autre emplacement, une île de l’Ogooué à 3 km en amont de la première mission.

Plusieurs de nos grands peres et grand mères ont été formés la-bas, sont devenus évangélistes, instituteurs grâce à cette mission

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24. avril
2020
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AVEC UN PEU DE CHANCE NDJOLE SERAIT DEVENUE LA CAPITALE DU GABON

CP: Gorce

Lorsqu’il fallut choisir le « chef lieu de colonie » c’est à dire la capitale du Gabon encore colonisé, deux centres émergeaient du lot: Libreville et Ndjolé. Libreville jouissait de son passé et d’avoir été la capitale du congo français. Ndjolé en revanche bénéficiait d’une meilleure centralité par rapport aux pays de l’Ogooué dont elle était la porte. Finalement Libreville fut tout de même choisie car elle était le premier centre en contact avec l’extérieur et qui avait une expérience dans le commerce et les échanges avec les occidentaux.

Les défauts de Ndjolé étaient sa « topographie de colline peu propice à l’urbanisation » et surtout le fait que certains aspects spaciaux, économiques et historiques n’étaient pas réunis selon Roland Pourtier.

Toutefois Ndjolé a toujours eu ses partisans pour devenir la capitale du Gabon comme le proposait le géographe Marc Lui Ropivia dans son ouvrage paru en Mars 1979 intitulé  » Les Capitales politiques des Etats anciennement colonisés et les fondements actuels et leur relocalisation, le cas du Gabon » dans lequel il préconisait le transfert de la capitale du Gabon dans un « secteur géométriquement central ». Il fixa son choix sur Ndjolé comme nouvelle capitale à l’image de Brasilia au Brésil.

Notre topographie et certains aspects économiques surtout n’ont pas permis de faire de notre ville la capitale du Gabon. Faire partie des villes proposées pour devenir le capitale du Gabon est déjà une fierté pour nous.

Pour finir, Il faut savoir que Ndjolé fut un centre capital et très important durant la colonisation et la conquête du territoire Gabon. D’ailleurs de Brazza en avait fait une de ses plus grandes bases arrières pour joindre Franceville et le congo brazza.

Sources :

« Les déportés politiques au bagne de Ndjolé » de Hugues Douckaga

« Le Gabon, TOME 1 ET 2 » de Roland Pourtier

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19. avril
2017
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Bienvenue à Ndjolé

 

Le village est le seul endroit qui nous rapproche de nos racines, de nos origines, de nos sources. Parfois certaines explications sur nos vies, nos projets sont trouvés après un séjour au village. En dehors de cet aspect très important de l’attachement que nous devons avoir avec nos villages, il y a un aspect qui me stupéfait: La méconnaissance et l’abandon de nos villages. Plusieurs personnes ne connaissent pas l’histoire de leur village (qui sont devenus des communes, des sous préfectures voir des cantons). D’autres ont laissé à l’abandon certains us et coutume ancestraux pour épouser celles qui viennent d’ailleurs. C’est un véritable gâchis.

C’est fort de ce constat que j’ai initié avec d’autres le projet du journal de Ndjolé,il vise à valoriser et raconter l’histoire de Ndjolé, de son peuplement, des hommes et femmes qui l’ont fait mais aussi celle des monuments qui habillent le décor du village.

Dans ce blog nous voulons mettre en avant la richesse sociao-culturelle et historique de la ville afin d’éveiller la conscience des fils et filles du village mais aussi de faire connaître au monde le potentiel touristique d’une localité qui a toujours été mal-connue voire mal-aimée.

Je tiens à vous réaffirmer le soutien (contribution historique, culturelle etc.) que vous pourrez nous apporter pour la réalisation de ce projet qui ma foi servira à tous. Sachez que notre particularité est de produire des images et des vidéos avec drones pour permettre à tous de voir la beauté de Ndjolé.

En attendant notre prochaine publication je vous souhaite bon séjour à Ndjolé.

 

Barack Nyare Mba

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Auteur·e

L'auteur: Barack Nyare Mba
est un jeune africain de nationalité gabonaise. Passionné des médias sociaux, du blogging et diplômé d’un Master II en Audit et contrôle de gestion, il refuse d’exercer dans ce domaine pour se consacrer uniquement aux médias sociaux. Community Manager dans un premier temps, Digital Manager aujourd’hui, il anime régulièrement des ateliers, des formations et continue d’écrire sur son blog Esprit Africain.

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